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"Pas trop Dré dzin le pintu"

Humeurs :

6 Mars 2014 , Rédigé par patchapp Publié dans #ski de rando

Le ski de rando en solo, vecteur de rencontre ou activité pour opportunistes ?

Le ski de rando nécessite d'avoir des coéquipiers sûrs, fiables, ponctuels et si possible affables. Ceci pour répondre à des questions évidentes de sécurité mais aussi de convivialité. Le problème, compte tenu des impératifs professionnels et familiaux, c'est de trouver le coéquipier disponible au bon moment. Les bonnes conditions de neige n'attendent pas, il faut être opportuniste et surtout disponible au minimum une 1/2 journée (pour les randos locales seulement).

Quand tu n’as pas de coéquipier pour sortir il y a une solution radicale. Je l'ai testée plusieurs fois dernièrement. Le principe est simple et tient compte du fait que la pratique devient de plus en plus fréquentée.

En premier lieu, il faut choisir une classique plus ou moins connue en fonction de la météo. Plus il fait beau moins la classique peut être courue. Si la classique possède des variantes épiques c'est encore mieux.

En 2iem lieu il faut bien choisir son heure. Trop tôt on risque d'avoir à faire la trace et trop tard il n'y a plus de place sur le parking. Il faut bien sûr être en phase avec les conditions d'avalanche du jour. Pour ce qui me concerne, le weekend end je ne suis pas un adepte du réveil précoce, je suis plutôt à chercher une place sur le parking. Pour l'illustrer rien de mieux que quelques exemples récents.

Dimanche matin dernier je suis parti (donc seul) d'Aillon pour gravir le Colombier. Vers 9H00 je me suis élancé, après avoir pris la dernière place du petit parking du haut. Un rail excellant m'a alors guidé jusqu'au sommet. Au passage, les skieurs rattrapés n'ont pas toujours étés cordiales voir sportifs, mais ce n’est pas le propos. En arrivant au sommet j'avais le secret espoir de descendre la face Nord. Oui mais voilà !, pas question de s'élancer tout seul. Après discussion avec la dizaine de skieurs présents là-haut, je trouve plusieurs personnes prêtes à s'élancer par le Nord. Bingo ! Me voilà lancé derrière ce petit groupe qui teste le couloir pour moi. Ensuite j'ai pu rallonger la sortie en direction de la Bade, accompagné d'un dénommé Jean-Louis fort sympa (bière au parking).

Autre exemple cette fois du côté du Petit Som la semaine dernière. Ce jour-là, la météo était exécrable (vent, neige et brouillard). Nous nous sommes retrouvés à 3 pour faire la trace sous la tempête. Cela nous a permis d'évoluer avec plus de sécurité. Notre petit groupe, improvisé pour l'occasion, c'est même retrouvé, une fois de plus, sur le parking à siroter un petit coup de génépi (élixir fédérateur si l'en est).

Ma dernière expérience date de cette semaine à la Tournette. Le final, piolet à la main, pour accéder aux échelles réclamait la plus grande prudence notamment à cause d'un fort vent et d'une neige durcie. Mes 2 équipiers de circonstance furent enchantés de se réchauffer (onglée pour tous) moyennant une petite "lichée".

Parfois cela ne marche pas, par exemple à l'Aulp du Seuil. . Ce coup-ci j'étais bien sur une classique avec du mauvais temps mais un vendredi (ARTT obligatoire). Dans le couloir de la virgule, sous la neige, je me suis sentis bien seul.

Cette façon de parcourir la montagne peut paraître très opportuniste mais en réalité elle ne l'est pas. Chacun y trouve son compte (techniquement et humainement). En fait, pour moi, cette pratique permet surtout d'aller à la rencontre d'inconnus qui partagent une même passion pour la montagne. C'est peut-être là l'essentiel. Ceci étant, on ne remplace pas des coéquipiers fidèles.

I'm a poor lonesone ...randonneur.

I'm a poor lonesone ...randonneur.

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